Dans une institution pour personnes âgées en périphérie d’un petit village du sud de la France, des résidentes tentent de faire société au sein d’un environnement anonyme, souvent perçu comme hostile. Quels liens arrivent-elles encore à tisser ? Quels remèdes trouvent-elles pour pallier la solitude, malgré tout omniprésente ? Qu’est-ce que cela révèle du rapport intime qu’on entretient à la vie à l’approche de la mort ?
"Les heures creuses" rend visibles des êtres et des corps peu représentés, des corps vieillissants mais pourtant bien vivants et tente de déceler la force vitale irrépressible qui se niche, souvent secrètement, au cœur de cette antichambre de la mort.
La réalisatrice Judith Longuet-Marx à Mediapart : "J’ai vécu trois semaines avec ces femmes, en dormant sur place. En partageant leur quotidien, j’ai vu apparaître tout un monde auquel je n’avais pas accès quand j’allais rendre visite à mes grand-parents en maison de retraite. Comme si, des liens jusque-là invisibles commençaient à se révéler peu à peu. Je pense notamment aux liens de solidarité très forts que les femmes tissent entre elles, presque comme un acte de résistance. En creux du cadre institutionnel, elles inventent un réseau de soins parallèles à celui des soignantes, fait de gestes, d’attentions, de présence. Un réseau fragile, mais profondément politique, car il vient répondre à ce que l’institution ne prend pas en charge ; il vient pallier, de façon précaire, à la solitude."
Dans une institution pour personnes âgées en périphérie d’un petit village du sud de la France, des résidentes tentent de faire société au sein d’un environnement anonyme, souvent perçu comme hostile. Quels liens arrivent-elles encore à tisser ? Quels remèdes trouvent-elles pour pallier la solitude, malgré tout omniprésente ? Qu’est-ce que cela révèle du rapport intime qu’on entretient à la vie à l’approche de la mort ?
"Les heures creuses" rend visibles des êtres et des corps peu représentés, des corps vieillissants mais pourtant bien vivants et tente de déceler la force vitale irrépressible qui se niche, souvent secrètement, au cœur de cette antichambre de la mort.
La réalisatrice Judith Longuet-Marx à Mediapart : "J’ai vécu trois semaines avec ces femmes, en dormant sur place. En partageant leur quotidien, j’ai vu apparaître tout un monde auquel je n’avais pas accès quand j’allais rendre visite à mes grand-parents en maison de retraite. Comme si, des liens jusque-là invisibles commençaient à se révéler peu à peu. Je pense notamment aux liens de solidarité très forts que les femmes tissent entre elles, presque comme un acte de résistance. En creux du cadre institutionnel, elles inventent un réseau de soins parallèles à celui des soignantes, fait de gestes, d’attentions, de présence. Un réseau fragile, mais profondément politique, car il vient répondre à ce que l’institution ne prend pas en charge ; il vient pallier, de façon précaire, à la solitude."